ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
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ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
Guillaume Apollinaire 1880-1918
tiens, comme c'est étonnant
précurseur de la révolution artis tique du XXe siècle
inventeur du terme surréaliste
peint par Marie Laurencin 1883-1966
sa Tristoune Ballerinette
une oeuvre de 19O9 qui existe en 2 versions
Marie, qui avait répondu à sa demande en mariage
par "tu as trop mauvais caractère"
dort au Père Lachaise, les lettres de Guillaume sur son coeur
le pont Mirabeau
que le poète a si souvent traversé à grandes enjambées
tiens, comme c'est étonnant
précurseur de la révolution artis tique du XXe siècle
inventeur du terme surréaliste
peint par Marie Laurencin 1883-1966
sa Tristoune Ballerinette
une oeuvre de 19O9 qui existe en 2 versions
Marie, qui avait répondu à sa demande en mariage
par "tu as trop mauvais caractère"
dort au Père Lachaise, les lettres de Guillaume sur son coeur
le pont Mirabeau
que le poète a si souvent traversé à grandes enjambées
Dernière édition par Emma le Sam 29 Mar - 9:45, édité 2 fois
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
Guillaume Apollinaire et Marie, rencontrée chez Pablo Picasso1881-1973
le peintre dont Apollinaire défendit l'oeuvre au-delà du cubisme
Guillaume Apollinaire et Maurice de Vlaminck 1876-1968
le mélomane à l'esprit rebelle
le contestataire
l'homme profondément touché par la guerre
Les feux du bivouac
Les feux mouvants du bivouac
Éclairent des formes de rêve
Et le songe dans l'entrelacs
Des branches lentement s'élève
Voici les dédains du regret
Tout écorché comme une fraise
Le souvenir et le secret
Dont il ne reste que la braise
Guillaume APOLLINAIRE
de Vlaminck, l'ami du poète avec André Derain 1880-1954
qui illustra les premiers poèmes
Giorgio de Chirico 1888-1978
un habitué des samedis de Guillaume Apollinaire avec Picasso
une originalité qui plaît au poète
Jean Cocteau 1889-1963
une longue correspondance entre 1916 et 1918
le peintre dont Apollinaire défendit l'oeuvre au-delà du cubisme
Guillaume Apollinaire et Maurice de Vlaminck 1876-1968
le mélomane à l'esprit rebelle
le contestataire
l'homme profondément touché par la guerre
Les feux du bivouac
Les feux mouvants du bivouac
Éclairent des formes de rêve
Et le songe dans l'entrelacs
Des branches lentement s'élève
Voici les dédains du regret
Tout écorché comme une fraise
Le souvenir et le secret
Dont il ne reste que la braise
Guillaume APOLLINAIRE
de Vlaminck, l'ami du poète avec André Derain 1880-1954
qui illustra les premiers poèmes
Giorgio de Chirico 1888-1978
un habitué des samedis de Guillaume Apollinaire avec Picasso
une originalité qui plaît au poète
Jean Cocteau 1889-1963
une longue correspondance entre 1916 et 1918
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
Guillaume Apollinaire et le Douanier Rousseau
Henri Rousseau, l'ami présenté à Picasso
Henri Rousseau le farceur
sous la joyeuse désinvolture de ses amis
il a l'admiration de tous
fleurs en frise
À Mademoiselle Marie Laurencin.
Frôlée par les ombres des morts
Sur l'herbe où le jour s'exténue
L'arlequine s'est mise nue
Et dans l'étang mire son corps
Un charlatan crépusculaire
Vante les tours que l'on va faire
Le ciel sans teinte est constellé
D'astres pâles comme du lait
Sur les tréteaux l'arlequin blême
Salue d'abord les spectateurs
Des sorciers venus de Bohême
Quelques fées et les enchanteurs
Ayant décroché une étoile
Il la manie à bras tendu
Tandis que des pieds un pendu
Sonne en mesure les cymbales
L'aveugle berce un bel enfant
La biche passe avec ses faons
Le nain regarde d'un air triste
Grandir l'arlequin trismégiste
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
passé présent
une oeuvre dont s'inspirera Frida Kahlo
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
Friedrich von Schiller 1759-1805
un écrivain allemand
qui pense que "l'art a pour fonction de rendre l'homme meilleur"
un poète épris de liberté et de justice
une ferveur humaniste qui fascinera Beethoven
il mettra en musique son "ode à la joie"
Joie ! Joie ! Belle étincelle divine,
Fille de l’Elysée,
Nous entrons l'âme enivrée
Dans ton temple glorieux.
Ton magique attrait resserre
Ce que la mode en vain détruit ;
Tous les hommes deviennent frères
Où ton aile nous conduit.
Si le sort comblant ton âme,
D'un ami t'a fait l'ami,
Si tu as conquis l’amour d’une noble femme,
Mêle ton exultation à la nôtre!
Viens, même si tu n'aimas qu'une heure
Qu'un seul être sous les cieux !
Mais vous que nul amour n'effleure,
En pleurant, quittez ce choeur !
Tous les êtres boivent la joie,
En pressant le sein de la nature
Tous, bons et méchants,
Suivent les roses sur ses traces,
Elle nous donne baisers et vendanges,
Et nous offre l’ami à l’épreuve de la mort,
L'ivresse s’empare du vermisseau,
Et le chérubin apparaît devant Dieu.
Heureux,
tels les soleils qui volent
Dans le plan resplendissant des cieux,
Parcourez, frères, votre course,
Joyeux comme un héros volant à la victoire!
Qu'ils s'enlacent tous les êtres !
Ce baiser au monde entier !
Frères, au-dessus de la tente céleste
Doit régner un tendre père.
Vous prosternez-vous millions d’êtres ?
Pressens-tu ce créateur, Monde ?
Cherche-le au-dessus de la tente céleste,
Au-delà des étoiles il demeure nécessairement.
devenue hymne européen en 1972
le poète de Weimar avec son ami Goethe
Weimar, capitale culturelle
Van de Velde, Cranach, Bach, Liszt, Nietzshe, Gropius, ...
Schiller par Anton Graff
Schiller par Ludovike Simanowitz
un écrivain allemand
qui pense que "l'art a pour fonction de rendre l'homme meilleur"
un poète épris de liberté et de justice
une ferveur humaniste qui fascinera Beethoven
il mettra en musique son "ode à la joie"
Joie ! Joie ! Belle étincelle divine,
Fille de l’Elysée,
Nous entrons l'âme enivrée
Dans ton temple glorieux.
Ton magique attrait resserre
Ce que la mode en vain détruit ;
Tous les hommes deviennent frères
Où ton aile nous conduit.
Si le sort comblant ton âme,
D'un ami t'a fait l'ami,
Si tu as conquis l’amour d’une noble femme,
Mêle ton exultation à la nôtre!
Viens, même si tu n'aimas qu'une heure
Qu'un seul être sous les cieux !
Mais vous que nul amour n'effleure,
En pleurant, quittez ce choeur !
Tous les êtres boivent la joie,
En pressant le sein de la nature
Tous, bons et méchants,
Suivent les roses sur ses traces,
Elle nous donne baisers et vendanges,
Et nous offre l’ami à l’épreuve de la mort,
L'ivresse s’empare du vermisseau,
Et le chérubin apparaît devant Dieu.
Heureux,
tels les soleils qui volent
Dans le plan resplendissant des cieux,
Parcourez, frères, votre course,
Joyeux comme un héros volant à la victoire!
Qu'ils s'enlacent tous les êtres !
Ce baiser au monde entier !
Frères, au-dessus de la tente céleste
Doit régner un tendre père.
Vous prosternez-vous millions d’êtres ?
Pressens-tu ce créateur, Monde ?
Cherche-le au-dessus de la tente céleste,
Au-delà des étoiles il demeure nécessairement.
devenue hymne européen en 1972
le poète de Weimar avec son ami Goethe
Weimar, capitale culturelle
Van de Velde, Cranach, Bach, Liszt, Nietzshe, Gropius, ...
Schiller par Anton Graff
Schiller par Ludovike Simanowitz
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
et moi alors?
YouTube - Union Européenne - Hymne à la joie
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
Alexandre Pouchkine 1799-1837
Pouchkine occupe une place de choix dans la littérature russe
Je m'enhardis une dernière fois
à caresser en esprit ton image,
usant toute ma force à raviver un songe,
me complaisant, non sans chagrin ni craintes,
à évoquer ce qui fut notre amour.
Nos années fuient, nos années vont changeant
et changent tout, et nous changent nous-mêmes.
Pour moi qui te chantais hier encore,
tu es voilée d'une ombre sépulcrale,
pour toi l'ami d'hier n'est plus qu'un feu éteint.
Accueille, ô ma compagne pour toujours distante,
ces adieux que t'adresse mon cœur,
comme ferait une épouse endeuillée
ou un ami qui étreint son ami
sans dire un mot au seuil d'une prison.
le romantisme, le poids inexorable du destin
(Ilya Repine: Pouchkine devant Derjavine)
le "Français" comme on le surnomme, cet admirateur de Molière
va renouveler les codes de la littérature de son pays
de la poèsie romantique à la poésie engagée
Ode à la liberté
Tyrans du monde, frémissez !
Et vous, prenez courage et voix,
Révoltez-vous, esclaves déchus ! (...)
Seigneurs, la couronne et le trône sont vôtres,
C'est la loi qui vous les donne - non la nature.
Vous êtes plus puissants que le peuple,
Mais la loi est plus forte que vous.
Apprenez, ô tzars !
Ni punitions, ni récompenses,
Ni le sang des prisons, ni les autels,
Ne sont des barrières suffisantes.
Inclinez les premiers votre tête
Sous la justice des lois.
Et alors la liberté des peuples et la paix
Deviendront les gardiens éternels du trône.
Alexandre POUCHKINE, 1817.
ce qui lui vaut l'exil
Adieu donc, ô mer. Mais je n’oublierai
Jamais ta majesté ni tes splendeurs,
Et longtemps, longtemps en moi j’entendrai
Ton lourd bruissement aux heures du soir.
il fut tué en duel en 1837 par un Français
soupçonné d'être l'amant de sa femme
Pouchkine occupe une place de choix dans la littérature russe
Je m'enhardis une dernière fois
à caresser en esprit ton image,
usant toute ma force à raviver un songe,
me complaisant, non sans chagrin ni craintes,
à évoquer ce qui fut notre amour.
Nos années fuient, nos années vont changeant
et changent tout, et nous changent nous-mêmes.
Pour moi qui te chantais hier encore,
tu es voilée d'une ombre sépulcrale,
pour toi l'ami d'hier n'est plus qu'un feu éteint.
Accueille, ô ma compagne pour toujours distante,
ces adieux que t'adresse mon cœur,
comme ferait une épouse endeuillée
ou un ami qui étreint son ami
sans dire un mot au seuil d'une prison.
le romantisme, le poids inexorable du destin
(Ilya Repine: Pouchkine devant Derjavine)
le "Français" comme on le surnomme, cet admirateur de Molière
va renouveler les codes de la littérature de son pays
de la poèsie romantique à la poésie engagée
Ode à la liberté
Tyrans du monde, frémissez !
Et vous, prenez courage et voix,
Révoltez-vous, esclaves déchus ! (...)
Seigneurs, la couronne et le trône sont vôtres,
C'est la loi qui vous les donne - non la nature.
Vous êtes plus puissants que le peuple,
Mais la loi est plus forte que vous.
Apprenez, ô tzars !
Ni punitions, ni récompenses,
Ni le sang des prisons, ni les autels,
Ne sont des barrières suffisantes.
Inclinez les premiers votre tête
Sous la justice des lois.
Et alors la liberté des peuples et la paix
Deviendront les gardiens éternels du trône.
Alexandre POUCHKINE, 1817.
ce qui lui vaut l'exil
Adieu donc, ô mer. Mais je n’oublierai
Jamais ta majesté ni tes splendeurs,
Et longtemps, longtemps en moi j’entendrai
Ton lourd bruissement aux heures du soir.
il fut tué en duel en 1837 par un Français
soupçonné d'être l'amant de sa femme
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
à Paris dans le square des poètes
statue d'Alexandre Pouchkine
Alexandre POUCHKINE (1799-1837)
Mon portrait
Vous me demandez mon portrait,
Mais peint d'après nature :
Mon cher, il sera bientôt fait
Quoiqu'en miniature.
Je suis un jeune polisson
Encore dans les classes ;
Point sot, je le dis sans façon
Et sans fades grimaces.
Oui, il ne fut babillard,
Ni docteur en Sorbonne,
Plus ennuyeux et plus braillard
Que moi-même en personne.
Ma taille à celle des plus longs
Las ! n'est point égalée ;
J'ai le teint frais, les cheveux blonds
Et la tête bouclée.
J'aime et le monde et son fracas,
Je hais la solitude ;
J'abhorre et noises et débats
Et tant soit peu l'étude.
Spectacles, bals me plaisent fort,
Et d'après ma pensée
Je dirais ce que j'aime encore
Si je n'étais au Lycée.
Après cela, mon cher ami,
L'on peut me reconnaître ;
Oui, tel que le bon Dieu me fit,
Je veux toujours paraître.
Vrai démon pour l'espièglerie,
Vrai singe pour la mine,
Beaucoup et trop d'étourderie,
Ma foi, voilà Pouchkine.
(écrit en français, 1814)
statue d'Alexandre Pouchkine
Alexandre POUCHKINE (1799-1837)
Mon portrait
Vous me demandez mon portrait,
Mais peint d'après nature :
Mon cher, il sera bientôt fait
Quoiqu'en miniature.
Je suis un jeune polisson
Encore dans les classes ;
Point sot, je le dis sans façon
Et sans fades grimaces.
Oui, il ne fut babillard,
Ni docteur en Sorbonne,
Plus ennuyeux et plus braillard
Que moi-même en personne.
Ma taille à celle des plus longs
Las ! n'est point égalée ;
J'ai le teint frais, les cheveux blonds
Et la tête bouclée.
J'aime et le monde et son fracas,
Je hais la solitude ;
J'abhorre et noises et débats
Et tant soit peu l'étude.
Spectacles, bals me plaisent fort,
Et d'après ma pensée
Je dirais ce que j'aime encore
Si je n'étais au Lycée.
Après cela, mon cher ami,
L'on peut me reconnaître ;
Oui, tel que le bon Dieu me fit,
Je veux toujours paraître.
Vrai démon pour l'espièglerie,
Vrai singe pour la mine,
Beaucoup et trop d'étourderie,
Ma foi, voilà Pouchkine.
(écrit en français, 1814)
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
Federico Garcia Lorca 1888-1936
ODE A DALI
Ô Salvador Sali à la voix olivée !
Je dis ce que me disent ta personne et tes tableaux.
Je ne loue pas ton imparfait pinceau adolescent,
Mais je chante la parfaite direction de tes flèches.
Je chante ton bel effort de lumières catalanes
Et ton amour pour tout ce qui explicable.
Je chante ton cœur astronomique et tendre,
Ton cœur de jeu de cartes, ton cœur sans blessure.
Je chante cette anxiété de statue que tu poursuis sans trêve,
La peur de l’émotion qui t’attend dans la rue.
Je chante la petite sirène de la mer qui te chante,
Montée sur une bicyclette de coraux et de coquillages.
Mais avant tout je chante une pensée commune
Qui nous unit aux heures obscures et dorées.
L’art, sa lumière ne gâche pas nos yeux.
C’est l’amour, l’amitié, l’escrime qui nous aveuglent.
Bien avant le tableau que, patient, tu dessines,
Bien avant le sein de Thérèse, à la peau d’insomnie,
Bien avant la boucle serrée de Mathilde l’ingrate,
Passe notre amitié peinte comme un jeu d’oie.
Que des traces dactylographiques de sang sur l’or
Rayant le cœur de la Catalogne éternelle !
Que les étoiles comme des poings sans faucon t’illuminent,
Pendant que ta peinture et que ta vie fleurissent.
Ne regarde pas la clepsydre aux ailes membraneuses,
Ni la dure faux des allégories.
Habille et déshabille toujours ton pinceau dans l’air,
Face à la mer peuplée de barques et de marins.
Extraits d'Ode à Salvador Dali de F.G. Lorca //
portrait du poète réalisé par Salvador Dali 1904-1984
ODE A DALI
Ô Salvador Sali à la voix olivée !
Je dis ce que me disent ta personne et tes tableaux.
Je ne loue pas ton imparfait pinceau adolescent,
Mais je chante la parfaite direction de tes flèches.
Je chante ton bel effort de lumières catalanes
Et ton amour pour tout ce qui explicable.
Je chante ton cœur astronomique et tendre,
Ton cœur de jeu de cartes, ton cœur sans blessure.
Je chante cette anxiété de statue que tu poursuis sans trêve,
La peur de l’émotion qui t’attend dans la rue.
Je chante la petite sirène de la mer qui te chante,
Montée sur une bicyclette de coraux et de coquillages.
Mais avant tout je chante une pensée commune
Qui nous unit aux heures obscures et dorées.
L’art, sa lumière ne gâche pas nos yeux.
C’est l’amour, l’amitié, l’escrime qui nous aveuglent.
Bien avant le tableau que, patient, tu dessines,
Bien avant le sein de Thérèse, à la peau d’insomnie,
Bien avant la boucle serrée de Mathilde l’ingrate,
Passe notre amitié peinte comme un jeu d’oie.
Que des traces dactylographiques de sang sur l’or
Rayant le cœur de la Catalogne éternelle !
Que les étoiles comme des poings sans faucon t’illuminent,
Pendant que ta peinture et que ta vie fleurissent.
Ne regarde pas la clepsydre aux ailes membraneuses,
Ni la dure faux des allégories.
Habille et déshabille toujours ton pinceau dans l’air,
Face à la mer peuplée de barques et de marins.
Extraits d'Ode à Salvador Dali de F.G. Lorca //
portrait du poète réalisé par Salvador Dali 1904-1984
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
"chez Adolphe Lemerre" (cf livres d'exception)
des portraits de poètes par Paul Chabas
Jose-Maria de Heredia 1842-1905
maître du sonnet en forme classique
une gloire du Parnasse
LES CONQUÉRANTS
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palas de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.
Chaque soir espérant des lendemains épiques,
L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d’un mirage doré,
Ou penchés à l’avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles.
des portraits de poètes par Paul Chabas
Jose-Maria de Heredia 1842-1905
maître du sonnet en forme classique
une gloire du Parnasse
LES CONQUÉRANTS
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palas de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.
Chaque soir espérant des lendemains épiques,
L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d’un mirage doré,
Ou penchés à l’avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles.
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
Mikhail Iourievitch Lermontov 1814-1841
poète, romantique et russe
le Démon, dont on connaît huit versions, est l'oeuvre de sa vie
poète, romantique et russe
le Démon, dont on connaît huit versions, est l'oeuvre de sa vie
Un sombre Esprit, un exilé Sur notre terre pécheresse Planait, quand l'essaim désolé Des souvenirs soudain se presse Devant le voyageur ailé. Il revoit les jours d'allégresse Où, Chérubin resplendissant, La comète ardente, en passant, De sa crinière lumineuse L'effleurait en le caressant; Les temps où, dans la nuit brumeuse De l'éternelle immensité, Du désir de savoir hanté, Avide, il suivait à la trace Les caravanes de l'espace Et les astres précipités; Les temps où, premier-né des Êtres, Pur chef-d'œuvre du Créateur, Pour l'amour il venait de naître; Où la foi remplissait son cœur Ignorant du mal et du doute; Où son œil ne pouvait encor Mesurer la funèbre route Qu'un passé monotone et mort Maintenant devant lui déroule. Toujours, menaçant sa raison, Des souvenirs s'accroît la foule: Comme un nageur avec la houle, Il lutte avec ses visions. Errant sans but et sans asile Dans le Désert de l'infini Voilà longtemps que le Banni Voit s'enfuir les siècles stériles Emportés d'un essor fatal. Sur notre monde de souffrance, Sur la Terre, il répand le mal Sans effort et Sans jouissance. Mais la servile Obéissance Des humains enfin laisse En lui L'ennui du mal, le pire Ennui. | |
*** |
I.Vakourov. "Lermontov" Panneau (detail). 1944. Palekh |
..Ainsi donc, le malheur farouche Fondait sur le palais bruyant; Thamar se jette sur sa couche, éclate en sanglots déchirants, Et son sein oppressé halète... Tout à coup une douce voix, Voix d'enchanteur et de poète, Jaillissant de la nuit muette, La remplit d'extase et d'effroi : «O chère enfant en vain tu pleures: D'un stérile espoir tu te leurres, Si, sur un corps inerte et froid, Tu crois répandre une rosée Vivifiante, et si tu crois Que, de tes larmes arrosée, La chair morte peut refleurir... Tes pleurs ne feront que flétrir Et brûler la fleur de tes joues, Et qu'enténébrer tes beaux yeux Et cet époux auquel tu voues Tant de soins, la clarté des cieux à présent rayonne et se joue Dans son regard transfiguré; Il entend des chants éthérés; Que sont donc la terre et ses songes, O vierge, que sont tes chagrins, Pour un hôte des deux sereins? Le deuil terrestre est un mensonge. Crois-moi, doux Ange d'ici-bas, Le sort d'un être périssable, D'un être de chair, ne vaut pas Un de tes pleurs inestimables! | |
*** |
Oui, par le premier jour du monde, Par l'effroi de son dernier jour, Par la honte du crime immonde, Par le victorieux retour De la Justice et de l'Amour ; Par l'épouvante de la chute, Par l'immense orgueil de la lutte, Et par ma brève ambition Et mes espoirs d'une minute ; Par l'immortelle vision Que j'eus au temps de l'innocence, Et qu'évoqué en moi ta présence ; Par la redoutable imminence De notre séparation ; Par le sort de mes anciens frères, Par tous les Esprits conjurés ; Par mes vigilants adversaires, Les archanges, par leur bannières, Et par leurs glaives acérés ; Par le ciel, par l'enfer, je jure, Et par ce que vous adorez, Vous, les tremblantes créatures ; O Thamar, je jure par toi, Par ta sainteté, par ta foi, Ll'haleine de ta bouche pure, Les vagues de ta chevelure, Tes premières larmes, et par L'éclair de ton dernier regard ; Par mon bonheur, par ta souffrance, Je jure enfin par mon amour Que j'ai renoncé pour toujours À mon orgueil, à ma vengeance. Je ne sèmerai plus jamais Le venin de la flatterie. J'apprendrai comme on aime et prie ; Avec le Ciel je veux la paix ! Je veux croire au bien ; vois, j'efface D'une larme de repentir Sur mon front foudroyé, la trace Du feu céleste. — II va fleurir Dans une paisible ignorance, Le monde que par ma science. 1837 | |
M.Lermontov " Le Démon" | |
Traduit par Henry Grégoire |
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
Baudelaire et Manet
ces deux_là se fréquentent, se côtoient dans les cafés ges grands boulevards, rivalisent de dandysme
Baudelaire accompagnait souvent Manet aux Tuileries où il y avait concert deux fois par semaine
la foule est son domaine
comme l'air celui de l'oiseau
comme l'eau celui du poisson
écrivit Baudelaire
dans musique aux Tuileries (1862) on voit Manet, debout à l'extrême-gauche
derrière le chapeau des dames, le long de l'arbre, un groupe de trois dont Gautier et Baudelazire
Manet fit aussi ce portrait de Jeanne Duval, la compagne de Baudelaire
en 1862, elle est très malade, un visage marqué par la souffrance, des jambes cachées par le volume de la robe
lorsque le poète disparut en 1867
il y avait environ cent personnes à l'église, moins au cimetière
la chaleur a empêché beaucoup de gens de suivre jusqu'au bout
cela faisait plusieurs lois que Madame Manet allait jouer pour le poète à la clinique de Chaillot
La mort des amants
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux.
Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.
Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieu ;
Et plus tard un Ange, entrouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.
Charles Baudelaire, "Les Fleurs du Mal", éd. de 1857
ces deux_là se fréquentent, se côtoient dans les cafés ges grands boulevards, rivalisent de dandysme
Baudelaire accompagnait souvent Manet aux Tuileries où il y avait concert deux fois par semaine
la foule est son domaine
comme l'air celui de l'oiseau
comme l'eau celui du poisson
écrivit Baudelaire
dans musique aux Tuileries (1862) on voit Manet, debout à l'extrême-gauche
derrière le chapeau des dames, le long de l'arbre, un groupe de trois dont Gautier et Baudelazire
Manet fit aussi ce portrait de Jeanne Duval, la compagne de Baudelaire
en 1862, elle est très malade, un visage marqué par la souffrance, des jambes cachées par le volume de la robe
lorsque le poète disparut en 1867
il y avait environ cent personnes à l'église, moins au cimetière
la chaleur a empêché beaucoup de gens de suivre jusqu'au bout
cela faisait plusieurs lois que Madame Manet allait jouer pour le poète à la clinique de Chaillot
La mort des amants
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux.
Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.
Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieu ;
Et plus tard un Ange, entrouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.
Charles Baudelaire, "Les Fleurs du Mal", éd. de 1857
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
grand bal de printemps
le chant d'amour pour Paris
aux mots Prévert
aux photos Izis
le chant d'amour pour Paris
aux mots Prévert
aux photos Izis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
en 1916, Jean Cocteau (1889-1963) participe activement à la vie artistique
il rencontre Bakst, Stravinski, Milhaud, Modigliani
déjà Parade se profile
Parade
livret: Jean Cocteau
musique: Erik Satie
décors: Pablo Picasso
Apollinaire, que l'ambulancier Cocteau a rencontré sur les champs de bataille
se livre à la critique UNE Sorte de surréalisme
Parade - Erik Satie - Part 2/2 - YouTube
il rencontre Bakst, Stravinski, Milhaud, Modigliani
déjà Parade se profile
Parade
livret: Jean Cocteau
musique: Erik Satie
décors: Pablo Picasso
Apollinaire, que l'ambulancier Cocteau a rencontré sur les champs de bataille
se livre à la critique UNE Sorte de surréalisme
Parade - Erik Satie - Part 2/2 - YouTube
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
portrait de Max Jacob par son ami Pablo Picasso
à poète cocasse, peintre cocasse
Villonelle
Dis-moi quelle fut la chanson
Que chantaient les belles sirènes
Pour faire pencher des trirèmes
Les Grecs qui lâchaient l’aviron.
Achille qui prit Troie, dit-on,
Dans un cheval bourré de son
Achille fut grand capitaine
Or, il fut pris par des chansons
Que chantaient des vierges hellènes
Dis-moi, Vénus, je t’en supplie
Ce qu’était cette mélodie.
Un prisonnier dans sa prison
En fit une en Tripolitaine
Et si belle que sans rançon
On le rendit à sa marraine
Qui pleurait contre la cloison.
Nausicaa à la fontaine
Pénélope en tissant la laine
Zeuxis peignant sur les maisons
Ont chanté la faridondaine !...
Et les chansons des échansons ?
Échos d’échos des longues plaintes
Et les chansons des émigrants !
Où sont les refrains d’autres temps
Que l’on a chanté tant et tant ?
Où sont les filles aux belles dents
Qui l’amour par les chants retiennent ?
Et mes chansons ? qu’il m’en souvienne !
à poète cocasse, peintre cocasse
Villonelle
Dis-moi quelle fut la chanson
Que chantaient les belles sirènes
Pour faire pencher des trirèmes
Les Grecs qui lâchaient l’aviron.
Achille qui prit Troie, dit-on,
Dans un cheval bourré de son
Achille fut grand capitaine
Or, il fut pris par des chansons
Que chantaient des vierges hellènes
Dis-moi, Vénus, je t’en supplie
Ce qu’était cette mélodie.
Un prisonnier dans sa prison
En fit une en Tripolitaine
Et si belle que sans rançon
On le rendit à sa marraine
Qui pleurait contre la cloison.
Nausicaa à la fontaine
Pénélope en tissant la laine
Zeuxis peignant sur les maisons
Ont chanté la faridondaine !...
Et les chansons des échansons ?
Échos d’échos des longues plaintes
Et les chansons des émigrants !
Où sont les refrains d’autres temps
Que l’on a chanté tant et tant ?
Où sont les filles aux belles dents
Qui l’amour par les chants retiennent ?
Et mes chansons ? qu’il m’en souvienne !
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
Max Jacob 1876-1944
l'ami de Picasso, Apollinaire, Modigliani, ...
de Montmartre au monastère
le cornet à dés (1917) est un des textes fondateurs du surréalisme
entre facétie, désespoir et ardentes prières
je suis hors du monde, je ne puis subir que le martyre
mis en musique par le compositeur Francis Poulenc
Cinq Poèmes de Max Jacob: I.Chanson Bretonne - Francis Poulenc ...
l'ami de Picasso, Apollinaire, Modigliani, ...
de Montmartre au monastère
le cornet à dés (1917) est un des textes fondateurs du surréalisme
entre facétie, désespoir et ardentes prières
je suis hors du monde, je ne puis subir que le martyre
mis en musique par le compositeur Francis Poulenc
Cinq Poèmes de Max Jacob: I.Chanson Bretonne - Francis Poulenc ...
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POETES, ECRIVAINS en peinture, sculpture, photos
André Salmon 1881-1969
portrait parMoïse Kisling
poèmes et fééries
la jeune peinture
le calumet
voici ce qu'Apollinaire lut au mariage du poète:
Poème lu au mariage d'André Salmon
Le 13 juillet 1909
portrait parMoïse Kisling
poèmes et fééries
la jeune peinture
le calumet
voici ce qu'Apollinaire lut au mariage du poète:
Poème lu au mariage d'André Salmon
Le 13 juillet 1909
En voyant des drapeaux ce matin je ne me suis pas dit
Voilà les riches vêtements des pauvres
Ni la pudeur démocratique veut me voiler sa douleur
Ni la liberté en honneur fait qu'on imite maintenant
Les feuilles ô liberté végétale ô seule
liberté terrestre
Ni les maisons flambent parce qu'on partira pour ne plus revenir
Ni ces mains agitées travailleront demain pour nous tous
Ni même on a pendu ceux qui ne savaient pas profiter de la vie
Ni même on renouvelle le monde en reprenant la Bastille
Je sais que seuls le renouvellent ceux qui sont fondés en poésie
On a pavoisé Paris parce que mon ami André Salmon s'y marie
Nous nous sommes rencontrés dans un caveau maudit
Au temps de notre jeunesse
Fumant tous deux et mal vêtus attendant l'aube
Eacute;pris épris des mêmes paroles dont il faudra changer
le sens
Trompés trompés pauvres petits et ne sachant pas encore
rire
La table et les deux verres devinrent un mourant qui nous jeta le dernier
regard d'Orphée
Les verres tombèrent se brisèrent
Et nous apprîmes à rire
Nous partîmes alors pèlerins de la perdition
A travers les rues à travers les contrées à travers
la raison
Je le revis au bord du fleuve sur lequel flottait Ophélie
Qui blanche flotte encore entre les nénuphars
Il s'en allait au milieu des Hamlets blafards
Sur la flute jouant les airs de la folie
Je le revis près d'un moujik mourant compter les béatitudes
En admirant la neige semblable aux femmes nues
Je le revis faisant ceci ou cela en l'honneur des mêmes paroles
Qui changent la face des enfants et je dis toutes ces choses
Souvenir et Avenir parce que mon ami André Salmon se marie
Réjouissons-nous non pas parce que notre amitié
a été le fleuve qui nous a fertilisés
Terrains riverains dont l'abondance est la nourriture que tous espèrent
Ni parce que nos verres nous jettent encore une fois le regard d'Orphée
mourant
Ni parce que nous avons tant grandi que beaucoup pourraient confondre
nos yeux et les étoiles
Ni parce que les drapeaux claquent aux fenêtres des citoyens qui
sont contents depuis cent ans d'avoir la vie et de menues choses à
défendre
Ni parce que fondés en poésie nous avons des droits sur
les paroles qui forment et défont l'Univers
Ni parce que nous pouvons pleurer sans ridicule et que nous savons rire
Ni parce que nous fumons et buvons comme autrefois
Réjouissons-nous parce que directeur du feu et des poètes
L'amour qui emplit ainsi que la lumière
Tout le solide espace entre les étoiles et les planètes
L'amour veut qu'aujourd'hui mon ami André Salmon se marie
Voilà les riches vêtements des pauvres
Ni la pudeur démocratique veut me voiler sa douleur
Ni la liberté en honneur fait qu'on imite maintenant
Les feuilles ô liberté végétale ô seule
liberté terrestre
Ni les maisons flambent parce qu'on partira pour ne plus revenir
Ni ces mains agitées travailleront demain pour nous tous
Ni même on a pendu ceux qui ne savaient pas profiter de la vie
Ni même on renouvelle le monde en reprenant la Bastille
Je sais que seuls le renouvellent ceux qui sont fondés en poésie
On a pavoisé Paris parce que mon ami André Salmon s'y marie
Nous nous sommes rencontrés dans un caveau maudit
Au temps de notre jeunesse
Fumant tous deux et mal vêtus attendant l'aube
Eacute;pris épris des mêmes paroles dont il faudra changer
le sens
Trompés trompés pauvres petits et ne sachant pas encore
rire
La table et les deux verres devinrent un mourant qui nous jeta le dernier
regard d'Orphée
Les verres tombèrent se brisèrent
Et nous apprîmes à rire
Nous partîmes alors pèlerins de la perdition
A travers les rues à travers les contrées à travers
la raison
Je le revis au bord du fleuve sur lequel flottait Ophélie
Qui blanche flotte encore entre les nénuphars
Il s'en allait au milieu des Hamlets blafards
Sur la flute jouant les airs de la folie
Je le revis près d'un moujik mourant compter les béatitudes
En admirant la neige semblable aux femmes nues
Je le revis faisant ceci ou cela en l'honneur des mêmes paroles
Qui changent la face des enfants et je dis toutes ces choses
Souvenir et Avenir parce que mon ami André Salmon se marie
Réjouissons-nous non pas parce que notre amitié
a été le fleuve qui nous a fertilisés
Terrains riverains dont l'abondance est la nourriture que tous espèrent
Ni parce que nos verres nous jettent encore une fois le regard d'Orphée
mourant
Ni parce que nous avons tant grandi que beaucoup pourraient confondre
nos yeux et les étoiles
Ni parce que les drapeaux claquent aux fenêtres des citoyens qui
sont contents depuis cent ans d'avoir la vie et de menues choses à
défendre
Ni parce que fondés en poésie nous avons des droits sur
les paroles qui forment et défont l'Univers
Ni parce que nous pouvons pleurer sans ridicule et que nous savons rire
Ni parce que nous fumons et buvons comme autrefois
Réjouissons-nous parce que directeur du feu et des poètes
L'amour qui emplit ainsi que la lumière
Tout le solide espace entre les étoiles et les planètes
L'amour veut qu'aujourd'hui mon ami André Salmon se marie
Dernière édition par Emma le Sam 17 Mar - 8:58, édité 1 fois
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
Apollinaire fut le témoin d'André Salmon à son mariage
Kisling fit le portrait de Madame
et Salmon écrivit le calumet
Kisling fit le portrait de Madame
et Salmon écrivit le calumet
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
Lev Tolstoi 1828-1910
les portraits très connus d'Ilya Repin
et sur cette photo, on voit le peintre lisant l'article qui commente la mort de l'écrivain
les familles heureuses se ressemblent toutes, les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon
(Anna Karenine)
les portraits très connus d'Ilya Repin
et sur cette photo, on voit le peintre lisant l'article qui commente la mort de l'écrivain
les familles heureuses se ressemblent toutes, les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon
(Anna Karenine)
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
François Coppée 1842-1908
par Chabas
AVRIL
Lorsqu'un homme n'a pas d'amour,
Rien du printemps ne l'intéresse ;
Il voit même sans allégresse,
Hirondelles, votre retour ;
Et, devant vos troupes légères
Qui traversent le ciel du soir,
Il songe que d'aucun espoir
Vous n'êtes pour lui messagères.
Chez moi ce spleen a trop duré,
Et quand je voyais dans les nues
Les hirondelles revenues,
Chaque printemps, j'ai bien pleuré.
Mais depuis que toute ma vie
A subi ton charme subtil,
Mignonne, aux promesses d'Avril
Je m'abandonne et me confie.
Depuis qu'un regard bien-aimé
A fait refleurir tout mon être,
Je vous attends à ma fenêtre,
Chères voyageuses de Mai.
Venez, venez vite, hirondelles,
Repeupler l'azur calme et doux,
Car mon désir qui va vers vous
S'accuse de n'avoir pas d'ailes
par Chabas
AVRIL
Lorsqu'un homme n'a pas d'amour,
Rien du printemps ne l'intéresse ;
Il voit même sans allégresse,
Hirondelles, votre retour ;
Et, devant vos troupes légères
Qui traversent le ciel du soir,
Il songe que d'aucun espoir
Vous n'êtes pour lui messagères.
Chez moi ce spleen a trop duré,
Et quand je voyais dans les nues
Les hirondelles revenues,
Chaque printemps, j'ai bien pleuré.
Mais depuis que toute ma vie
A subi ton charme subtil,
Mignonne, aux promesses d'Avril
Je m'abandonne et me confie.
Depuis qu'un regard bien-aimé
A fait refleurir tout mon être,
Je vous attends à ma fenêtre,
Chères voyageuses de Mai.
Venez, venez vite, hirondelles,
Repeupler l'azur calme et doux,
Car mon désir qui va vers vous
S'accuse de n'avoir pas d'ailes
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
AU CHAMP D'HONNEUR
Au champ d'honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l'espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts,
Nous qui songions la veille encor'
À nos parents, à nos amis,
C'est nous qui reposons ici,
Au champ d'honneur.
À vous jeunes désabusés,
À vous de porter l'oriflamme
Et de garder au fond de l'âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d'honneur.
au champ d'honneur
au champ d'horreur
au cours de la Première guerre mondiale
John Mac Crae 1872-1918, major du service de santé de l'armée canadienne,
fait de son mieux pour garder en vie les blessés qu'on lui confie
épuisé et fatigué par le canage incessant dans sa salle d'op de fortune,
il écrivit ce poème en 1915, à la mort d'un de ses amis
Au champ d'honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l'espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts,
Nous qui songions la veille encor'
À nos parents, à nos amis,
C'est nous qui reposons ici,
Au champ d'honneur.
À vous jeunes désabusés,
À vous de porter l'oriflamme
Et de garder au fond de l'âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d'honneur.
au champ d'honneur
au champ d'horreur
au cours de la Première guerre mondiale
John Mac Crae 1872-1918, major du service de santé de l'armée canadienne,
fait de son mieux pour garder en vie les blessés qu'on lui confie
épuisé et fatigué par le canage incessant dans sa salle d'op de fortune,
il écrivit ce poème en 1915, à la mort d'un de ses amis
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
écoutez
le temps des cerises
paroles de Jean-Baptiste Clément 1836-1903
musique d'Antoine Renard 1825-1872
A. Renard, ténor français, chanta "le temps des cerises" pour la première fois à Paris en 1868
depuis, de nombreux interprètes et pas des moindres ont interprété cette chanson:
Dassary, Escudero, Ferré, Greco, Hendricks, Montand, Mouloudji, Renard, Robin, Rossi,
Roussos, Trenet, Vaucaire; l'interprétation de Joan Baez et de Zizi Jeanmaire est plutôt surprenante
Le Temps des Cerises
Quand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol, et merle moqueur
Seront tous en fête !
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur !
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur !
Mais il est bien court, le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles...
Cerises d'amour aux robes pareilles,
Tombant sous la feuille en gouttes de sang...
Mais il est bien court, le temps des cerises,
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant !
Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d'amour,
Evitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour...
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des chagrins d'amour !
J'aimerai toujours le temps des cerises,
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte !
Et dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saurait jamais calmer ma douleur...
J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur !
Jean-Baptiste Clément (1866)
le temps des cerises
paroles de Jean-Baptiste Clément 1836-1903
musique d'Antoine Renard 1825-1872
A. Renard, ténor français, chanta "le temps des cerises" pour la première fois à Paris en 1868
depuis, de nombreux interprètes et pas des moindres ont interprété cette chanson:
Dassary, Escudero, Ferré, Greco, Hendricks, Montand, Mouloudji, Renard, Robin, Rossi,
Roussos, Trenet, Vaucaire; l'interprétation de Joan Baez et de Zizi Jeanmaire est plutôt surprenante
Le Temps des Cerises
Quand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol, et merle moqueur
Seront tous en fête !
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur !
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur !
Mais il est bien court, le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles...
Cerises d'amour aux robes pareilles,
Tombant sous la feuille en gouttes de sang...
Mais il est bien court, le temps des cerises,
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant !
Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d'amour,
Evitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour...
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des chagrins d'amour !
J'aimerai toujours le temps des cerises,
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte !
Et dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saurait jamais calmer ma douleur...
J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur !
Jean-Baptiste Clément (1866)
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
Johan Wolfgang Goethe 1749-1832
écrivain allemand
représenté par le sculpteur David d'Angers 1788-1856
prix de Rome 1811
le sculpteur séjourna à Weimar en 1829 découvrant un Goethe admirateur
des impromptus de Molière et des cours d'histoire de Guizot
David d'Angers disait vouloir "capter l'âme des grands esprits de son époque"
parfaitement réussi
écrivain allemand
représenté par le sculpteur David d'Angers 1788-1856
prix de Rome 1811
le sculpteur séjourna à Weimar en 1829 découvrant un Goethe admirateur
des impromptus de Molière et des cours d'histoire de Guizot
David d'Angers disait vouloir "capter l'âme des grands esprits de son époque"
parfaitement réussi
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
HOMMAGE A DELACROIX
spectateur impassible, Eugène Delacroix observe, note mais ne se livre pas
ce qui le rend hautain et impénétrable
il entretient de mauvais rapports avec son image mais réalise néanmoins
quelques autoportraits
son ami Théodore Géricault (1791-1824) qui fréquente comme lui
l'atelier Guérin, fit de lui ce portrait
estampes, gravures, eaux-fortes, lithographies ne manquent pas pour honorer "l'illustre romantique"
Alphonse Charles Masson 1814-1898
la main dans le gilet
Félix Bracquemond 1833-1914
qui a dû lui demander de poser un jour de bonne humeur....
il existe également un certain nombre de photos, notamment de Nadar
pour qui il fut un modèle peu coopératif...
spectateur impassible, Eugène Delacroix observe, note mais ne se livre pas
ce qui le rend hautain et impénétrable
il entretient de mauvais rapports avec son image mais réalise néanmoins
quelques autoportraits
son ami Théodore Géricault (1791-1824) qui fréquente comme lui
l'atelier Guérin, fit de lui ce portrait
estampes, gravures, eaux-fortes, lithographies ne manquent pas pour honorer "l'illustre romantique"
Alphonse Charles Masson 1814-1898
la main dans le gilet
Félix Bracquemond 1833-1914
qui a dû lui demander de poser un jour de bonne humeur....
il existe également un certain nombre de photos, notamment de Nadar
pour qui il fut un modèle peu coopératif...
Emma- Admin-Villa Medicis
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
HOMMAGE A DELACROIX
pas un écrivain, pas un poète, un personnage: Hamlet
le prince de Danemark à la tragique histoire
Hamlet et Horatio au cimetière
Hamlet et Ophélie
Hamlet, Hamlet, Hamlet
être ou ne pas être, telle est la question
il existe également de nombreuses lithographies
Acte III scène 1 monologue
William Shakespeare - To be, or not to be (from Hamlet)
To be, or not to be: that is the question:
Whether 'tis nobler in the mind to suffer
The slings and arrows of outrageous fortune,
Or to take arms against a sea of troubles,
And by opposing end them? To die: to sleep;
No more; and by a sleep to say we end
The heart-ache and the thousand natural shocks
That flesh is heir to, 'tis a consummation
Devoutly to be wish'd. To die, to sleep;
To sleep: perchance to dream: ay, there's the rub;
For in that sleep of death what dreams may come
When we have shuffled off this mortal coil,
Must give us pause: there's the respect
That makes calamity of so long life;
For who would bear the whips and scorns of time,
The oppressor's wrong, the proud man's contumely,
The pangs of despised love, the law's delay,
The insolence of office and the spurns
That patient merit of the unworthy takes,
When he himself might his quietus make
With a bare bodkin? who would fardels bear,
To grunt and sweat under a weary life,
But that the dread of something after death,
The undiscover'd country from whose bourn
No traveller returns, puzzles the will
And makes us rather bear those ills we have
Than fly to others that we know not of?
Thus conscience does make cowards of us all;
And thus the native hue of resolution
Is sicklied o'er with the pale cast of thought,
And enterprises of great pith and moment
With this regard their currents turn awry,
And lose the name of action. - Soft you now!
The fair Ophelia! Nymph, in thy orisons
Be all my sins remember'd.
pas un écrivain, pas un poète, un personnage: Hamlet
le prince de Danemark à la tragique histoire
Hamlet et Horatio au cimetière
Hamlet et Ophélie
Hamlet, Hamlet, Hamlet
être ou ne pas être, telle est la question
il existe également de nombreuses lithographies
Acte III scène 1 monologue
William Shakespeare - To be, or not to be (from Hamlet)
To be, or not to be: that is the question:
Whether 'tis nobler in the mind to suffer
The slings and arrows of outrageous fortune,
Or to take arms against a sea of troubles,
And by opposing end them? To die: to sleep;
No more; and by a sleep to say we end
The heart-ache and the thousand natural shocks
That flesh is heir to, 'tis a consummation
Devoutly to be wish'd. To die, to sleep;
To sleep: perchance to dream: ay, there's the rub;
For in that sleep of death what dreams may come
When we have shuffled off this mortal coil,
Must give us pause: there's the respect
That makes calamity of so long life;
For who would bear the whips and scorns of time,
The oppressor's wrong, the proud man's contumely,
The pangs of despised love, the law's delay,
The insolence of office and the spurns
That patient merit of the unworthy takes,
When he himself might his quietus make
With a bare bodkin? who would fardels bear,
To grunt and sweat under a weary life,
But that the dread of something after death,
The undiscover'd country from whose bourn
No traveller returns, puzzles the will
And makes us rather bear those ills we have
Than fly to others that we know not of?
Thus conscience does make cowards of us all;
And thus the native hue of resolution
Is sicklied o'er with the pale cast of thought,
And enterprises of great pith and moment
With this regard their currents turn awry,
And lose the name of action. - Soft you now!
The fair Ophelia! Nymph, in thy orisons
Be all my sins remember'd.
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Re: ECRIVAINS, POETES, PEINTRES en peinture, sculpture, photos...
c'est l'année Diderot...
Denis Diderot 1713-1784) s'intéressa beaucoup aux arts
comme en témoignent ses livrets du salon*
ce portrait de Monsieur Diderot, oeuvre de Louis-Michel Van Loo (1707-1771)
fut exposé au salon de 1767
huile sur toile 81 x 65
dans le livret du salon de 1767, Diderot écrira à propos de ce portrait:
"Moi...
Assez ressemblant ... Très vivant; c'est sa douceur avec vivacité....
un luxe de vêtement à ruiner le pauvre littérateur, si le receveur de la
capitation vient à l'imposer sur sa robe de chambre..."
sur ce portrait "assez ressemblant", les yeux du philosophe sont bruns
et non bleus, comme l'aurait voulu Fragonard (voir Louvre-Lens)
*dans l'Encyclopédie, c'est lui qui donnera la définition du beau
"j'appelle beau hors de moi tout ce qui contient en soi de quoi réveiller dans mon
entendement l'idée de rapports; et beau par rapport à moi tout ce qui réveille
cette idée."
Denis Diderot 1713-1784) s'intéressa beaucoup aux arts
comme en témoignent ses livrets du salon*
ce portrait de Monsieur Diderot, oeuvre de Louis-Michel Van Loo (1707-1771)
fut exposé au salon de 1767
huile sur toile 81 x 65
dans le livret du salon de 1767, Diderot écrira à propos de ce portrait:
"Moi...
Assez ressemblant ... Très vivant; c'est sa douceur avec vivacité....
un luxe de vêtement à ruiner le pauvre littérateur, si le receveur de la
capitation vient à l'imposer sur sa robe de chambre..."
sur ce portrait "assez ressemblant", les yeux du philosophe sont bruns
et non bleus, comme l'aurait voulu Fragonard (voir Louvre-Lens)
*dans l'Encyclopédie, c'est lui qui donnera la définition du beau
"j'appelle beau hors de moi tout ce qui contient en soi de quoi réveiller dans mon
entendement l'idée de rapports; et beau par rapport à moi tout ce qui réveille
cette idée."
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