VALLEE DE L'OISE - VALLEE DES PEINTRES

Auvers
c'est gravement beau
c'est de la pleine campagne caractéristique et pittoresque
Vincent Van Gogh en mai 1890



Van Gogh séjournera à Auvers-sur-Oise les 70 derniers jours de sa vie
- c'était il y a 123 ans -
70 jours du 20 mai au 29 juillet 1890 sous la surveillance médicale
du Docteur Gachet



70 jours, 70 toiles parmi les plus célèbres



il faut essayer de voir Auvers comme il l'avait vue



au détour des chemins



au hasard de la rivière



le premier à s'y installer fut Daubigny, suivi de près par Cézanne, Pissarro
Berthe Morisot, Goeneutte, Rousseau,Vlaminck, les Américains Sprague-Pearce et Wiekenden,
le vénézuélien Emile Boggio et bien sûr, Van Gogh



à suivre....

à Auvers, en ce mois de juillet 1890, Van Gogh suit les travaux de la moisson



un été où il fit beaucoup d'orages



et où il disait admirer "les immenses étendues de blé sous des ciels troublés"



il nous en offre de nombreuses vues panoramiques
avec des horizons où se heurtent le jaune des champs et le bleu du ciel



des couleurs posées souvent brutalement sur la toile qui plairont à Matisse



jusqu'à ce terrible jour où les corbeaux survolent les champs, hachés de chemins
qui ne mènent nulle part avec de longues traces sanglantes

la seule oeuvre paisible de ces 70 jours
paisible et étrange avec ce couple

Vincent écrivait à Théo:
"Ici (à Auvers) nous sommes assez loin de Paris pour être à la campagne
il y a de nombreuses villas et des maisons variées de la classe moyenne,
très ensoleillées et couvertes de fleurs; nous sommes au moment où une
nouvelle société remplace l'ancienne"


rue de village


maisons à Auvers


maison du père Pilon


maison Daubigny

en juin 1890, Van Gogh parcourt la campagne, peint la vie dans les champs
les bois, les racines, les troncs d'arbre



comme s'il fallait s'enraciner dans la terre pour en être arraché par la tempête

au cours de ces 70 jours, il peindra quelques paysannes



le docteur Gachet



médecin mais aussi peintre et graveur, ami des impressionnistes et de Van Gogh

Marguerite, la fille du docteur Gachet







pendant son séjour à Auvers, Van Gogh logea à l'auberge Ravoux



Adeline, Mademoiselle Ravoux, la jeune fille en bleu, lui servit de modèle

Pendant ces 70 jours, Vincent Van Gogh sillonne la campagne


paysage à Auvers avec charrette et train

il peint le monuments, toujours avec des chemins qui ne mènent nulle part


le château d'Auvers


l'église d'Auvers

tous les murs d'Auvers parlent de Vincent
l'église, la mairie,

 

le château, la chapelle, la maison du Docteur Gachet



pendant ces 70 jours, Van Gogh peindra des oeuvres inhabituelles comme
le jardin Daubigny au format carré (voir coups de coeur) ou encore cette location de canots
une scène chère à Monet ou à Renoir mais pas du tout à Van Gogh qui n'aimait pas ce côté mondain



depuis l'installation de Van Gogh à l'auberge Ravoux, 70 jours ont passé pendant lesquels le peintre
travailla comme un forcené, allant planter son chevalet au hasard des champs et des prés



du pays noir des mineurs au ciel provençal, des tournesols aux champs de blé
une oeuvre fascinante



en 1956, des gens se signèrent en voyant Kirk Douglas
dans les rues d'Auvers interpréter l'artiste

Anvers et les filles du port
Paris et ses reflets de lumière sous les ponts
Auvers-sur-Oise, les jardins, les champs, les maisons



les 70 toiles de ces 70 jours, toutes des chefs-d'oeuvre empreints d'émotion


ferme dans un champ


vieille vigne avec une paysanne


maison du père Pilon


chaumières à Cordeville


Auvers, rue de village

et puis, il este toujours les tournesols...

Camille Pissarro ( 1830-1903)
"le grand-père bienveillant"
travaille la gravure et la peinture à Auvers


rue à Auvers

où le Docteur Gachet soigne sa mère


paysage au Valhermeil
Cézanne l'y accompagnera souvent


ainsi que sur les bords de l'Oise

Pissarro avait rencontré Paul Cézanne en 1861
le jeune Provençal aimait à travailler aux côtés de Pissarro

trois oeuvres qu'on pourrait dire "de jeunesse" qui annoncent le génie de Cézanne


cour de ferme à Auvers


la maison du Docteur Gachet


la maison du pendu

à suivre...

bords de l'Oise
belles forêts
le parcours des peintres nous emmène  d'Ecouen à Auvers, en passant par Pontoise

il y a les illustres: Cézanne, Corot, Pissarro, van Gogh
et les injustement oubliés

Charles- François Daubigny (1817-1878) fut de ceux-là
c'était pourtant "le maître d'Auvers"



installé dans la villa des vallées en 1861, il reçoit Corot, Daumier, Oudinot
Bourges qui peignit cet atelier



Camille Corot fut le premier à naviguer sur le Bottin, bateau-atelier de Daubigny
devenu premier foyer artistique d'Auvers-sur-Oise, bien avant celui de Monet



s'il peignit, dans un esprit champêtre, les quatre grands panneaux de la salle à manger
Daubigny mit à contribution ses amis pour la décoration de sa nouvelle maison



Corot conçut l'alcôve du lit en buisson fleuri peuplé de mésanges



l'atelier aussi sera décoré dans un esprit très collectif...

Le parcours des peintres de l'Oise nous transporte d'Ecouen à Auvers en passant par Pontoise



le premier à s'installer à Ecouen fut Edouard Frère (1819-1886)

une "colonie de peintres", avant Auvers, vient s'installer chez Frère



à la rencontre du peintre ami de Millet, on put voir Degas, Cassatt, Daubigny,....



et bien sûr, Léonide Bourges

En 1863, Berthe Morisot (voir peinture française) prend ses vacances au Chou,
village entre Pontoise et Auvers. Corot, le maître vénéré qui vient ici aussi, l'a recommandée
avec sa soeur Edma à Oudinot et à Daubigny. Les sources, les rivières, les étangs n'ont plus
de secrets pour les deux soeurs, elles peignent beaucoup de toiles


souvenirs des bords de l'Oise

mais, un jour de rage parmi d'autres, Berthe massacre tout... Sauvées des eaux, si je puis dire,
deux toiles: souvenirs des bords de l'Oise (une toile aujourd'hui disparue) et vieux chemin
à Auvers (à Londres, dans une collection privée)


vieux chemin à Auvers

On connaît ces toiles car elles ont été exposées au Salon de 1864, où Berthe a été admise avec sa soeur

Léonide Bourges (voir Femme, je vous aime) est une élève d'Edouard Frère
Dès le début, elle se tourne vers les paysages et les scènes de genre


Cordeville à Auvers-sur-Oise


L'Oise vue de l'église


Pommiers en fleurs

Amie de Corot qui vient souvent ici, elle vendra la dernière oeuvre qu'elle possède pour souscrire
à son monument; elle recommencera avec Daubigny